25 000 donneurs de plasma supplémentaires recherchés d'ici 2029 pour accélérer l'indépendance vis-à-vis des pays étrangers

La demande de médicaments à base de plasma augmente chaque année, tant en Belgique qu'à l'étranger. Parallèlement, la Belgique n'est actuellement autosuffisante qu'à moitié en plasma et dépend donc des importations étrangères. Cela nous rend vulnérables, surtout dans le contexte international actuel. Les médicaments à base de plasma sont utilisés, entre autres, pour traiter les troubles du système immunitaire, par exemple après une chimiothérapie. Afin de répondre à cette demande, 25 000 donneurs de plasma supplémentaires sont recherchés d'ici 2029. Le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a déclaré : « Le don de plasma sauve des vies. Grâce aux progrès scientifiques, nous pouvons traiter les patients avec du plasma de manière toujours plus ciblée et efficace. C'est formidable. C'est pourquoi il est essentiel que nous, en tant que société, restions solidaires et continuions à donner. »

La Croix-Rouge et le ministre lancent cet appel dans le cadre d'une visite au centre de don de sang de Louvain à l'occasion de la Journée mondiale du don de sang aujourd'hui (14 juin).

L'année dernière, environ 25 000 patients en Belgique ont bénéficié d'un traitement à base de plasma. Le plasma, composant jaune du sang, contient notamment des immunoglobulines, des protéines essentielles au fonctionnement de notre système immunitaire. Elles renforcent la réponse immunitaire, inhibent l'inflammation et protègent contre les infections. Elles sont donc utiles dans le traitement des maladies du système immunitaire et des maladies inflammatoires.

Ce médicament est donc essentiel pour les personnes dont le système immunitaire est perturbé ou affaibli. Cela inclut les personnes atteintes de déficits immunitaires congénitaux, mais aussi les patients cancéreux après une chimiothérapie qui ne produisent temporairement plus leurs propres anticorps. De plus, le plasma est également utilisé pour les personnes gravement brûlées ou les nouveau-nés atteints d'un ictère sévère.

Demande croissante

Le nombre d'affections médicales nécessitant l'utilisation d'immunoglobulines augmente chaque année. En 2010, 1 125 kg d'immunoglobulines étaient nécessaires en Belgique. Aujourd'hui, ce chiffre dépasse les 3 000 kg, soit une augmentation de plus de 150 % en 14 ans. Cette tendance devrait se poursuivre.

Sara Merckx (39 ans) souffre d'un déficit immunitaire primaire et reçoit des immunoglobulines chaque semaine : « Mon corps ne produit plus d'anticorps. Ces 17 dernières années ont été une quête incessante. Je suis toujours épuisée et je tombe très souvent malade. Chaque infection entraîne un combat qui dure des mois. Le diagnostic de guérison est tombé à la fin de l'année dernière : je souffre d'un déficit immunitaire primaire. »

Depuis décembre, je reçois des immunoglobulines hebdomadaires par voie intraveineuse. Récemment, je peux aussi les administrer moi-même à domicile. Cela m'aide : j'ai ressenti une amélioration ces dernières semaines, mais il faut attendre de voir ce que révélera ma première prise de sang. J'en aurai probablement besoin toute ma vie. C'est une dure réalité, mais un bon diagnostic est porteur d'espoir.

Ties (11 ans) souffre d'une maladie qui l'empêche de produire des lymphocytes B et perturbe son système immunitaire. Il reçoit des immunoglobulines depuis l'âge de deux ans et doit être hospitalisé toutes les trois semaines.

25 000 donneurs de plasma supplémentaires

La Belgique est actuellement autosuffisante à environ 46 %. Le reste du plasma ou des médicaments dérivés provient de pays comme les États-Unis, qui sont également confrontés à des pénuries. Afin de limiter cette dépendance, le ministre Vandenbroucke travaille à une augmentation systématique de la capacité belge de production de plasma. Le nouvel appel d'offres pour l'industrie transformant le plasma en immunoglobulines, récemment approuvé par le Conseil des ministres, prévoit une incitation permettant de mieux évaluer les entreprises transformant un poids plus élevé (soit 5,6 grammes par litre de plasma). En 2021, ce pourcentage était de 10 %, contre 25 % aujourd'hui. « Un approvisionnement en plasma propre et solide nous permet de soigner les patients en toute sérénité. C'est pourquoi nous nous engageons en faveur d'un approvisionnement en sang solide, indépendant et durable par les établissements de transfusion sanguine. Dans les moments difficiles, nous devons prendre soin les uns des autres. »

Rode Kruis-Vlaanderen

Rode Kruis-Vlaanderen représente aujourd'hui 67 % de l'approvisionnement en plasma en Belgique. En 2024, 162 129 dons de plasma ont été enregistrés, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré.

« En 2009, nous avons délibérément opté pour une focalisation stratégique sur le plasma avec Rode Kruis-Vlaanderen ," dire Président-directeur générale Philippe Vandekerckhove : « Au cours des dix dernières années, le nombre de dons de plasma a doublé. Nous pouvons compter sur un mandat clair et le soutien du gouvernement fédéral. »

Centres de donateurs

Rode Kruis-Vlaanderen « L'objectif de l'association est d'augmenter de 5 % par an l'approvisionnement en plasma. Un objectif atteint ces dernières années. Techniquement, le don de plasma n'est possible que dans des centres de dons permanents. C'est pourquoi nous développons systématiquement ce réseau : chaque année, nous ouvrons deux nouveaux centres afin de réduire au maximum la distance jusqu'au centre de don », explique Vandekerckhove.

Appel à de nouveaux donateurs

Afin de devenir autosuffisants le plus rapidement possible, le ministre Vandenbroucke et Rode Kruis-Vlaanderen Un appel commun : « Venez donner votre plasma. Nous recherchons 25 000 nouveaux donneurs d’ici 2029. Votre don sauve des vies. »

Le don de plasma peut être effectué tous les 14 jours dans l'un des centres de dons permanents. Vous pouvez prendre rendez-vous via : https://www.rodekruis.be/wat-kan-jij-doen/geef-bloed-of-plasma/alles-over-plasma/ . Le rendez-vous dure un peu plus d'une heure, le prélèvement lui-même environ 30 à 45 minutes.