Notre réseau international

Un peu d'histoire...

En 1859, l'homme d'affaires suisse Henri Dunant est témoin des horreurs de la bataille de Solférino. Ému par les souffrances qu'il y a vues, il décide d'écrire un livre intitulé "Un souvenir de Solférino", dans lequel il avance deux idées. D'une part, il devrait y avoir un ensemble de règles définissant ce qu'il advient des malades et des blessés lors d'un conflit armé et, d'autre part, il proposait la création d'une organisation de secours neutre qui s'occuperait des malades et des blessés sans discrimination. Cela a conduit à la création du Comité international de secours aux soldats blessés, qui est devenu plus tard le Comité international de la Croix-Rouge, et à la première convention de Genève, qui est à la base du droit international humanitaire actuel.

... à la Croix-Rouge aujourd'hui.

La Croix-Rouge internationale et Croissant-Rouge se compose aujourd'hui de trois éléments :


Notre mission est de prévenir et d'alléger les souffrances humaines en période de conflit armé et d'urgence, et de promouvoir le volontariat, la solidarité et la diffusion du droit international humanitaire et de ses principes fondamentaux.

La Croix-Rouge n'est pas une ONG (organisation non gouvernementale). Son mandat est défini dans les Conventions internationales de Genève de 1949, qui ont été universellement ratifiées. Conformément à la loi belge de 1891, nous agissons en tant qu'auxiliaire du gouvernement.

Nos sept principes fondamentaux 

Rode Kruis-Vlaanderen et toutes les autres composantes du Mouvement sont tenues de respecter les sept principes fondamentaux.  

1. L'humanité

Nous voulons prévenir et atténuer la souffrance humaine. C'est pourquoi nous nous engageons à protéger la vie, la santé et la dignité de la population. Nous aspirons à la compréhension mutuelle, à l'amitié, à la coopération et à une paix durable.

2. L'impartialité

La Croix-Rouge aide tout le monde sans distinction. Les différences raciales, les croyances, la classe sociale ou la nationalité ne jouent aucun rôle. Nous ne prenons en compte que les besoins existants. Les personnes les plus démunies sont prioritaires.

3. La neutralité

Nous adoptons toujours une position neutre, car c'est la seule façon de gagner la confiance et le respect de tous. Nous ne nous impliquons pas dans des débats à connotation politique, raciale, religieuse ou idéologique. Dans les conflits, nous ne prenons pas parti.

4. L'indépendance

Nous aidons les gouvernements dans leurs efforts de secours, mais nous déterminons nos propres politiques et faisons nos propres choix. Nous cherchons également à obtenir nos propres revenus financiers auprès des citoyens, des entreprises et des gouvernements. Aucune pression ou influence extérieure ne doit déterminer nos activités, afin que nous puissions toujours travailler conformément à nos principes.

5. Volonté

Nous apportons notre aide sur la base du volontariat. Aucun bénévole ne travaille pour s'améliorer financièrement ou socialement. Tous les revenus sont consacrés à l'aide, à la formation et à l'équipement. Nous ne recherchons pas le profit financier.

6. L'unité

Dans chaque pays, il y a une Croix-Rouge. En Belgique, il s'agit de la Croix-Rouge de Belgique avec ses deux ailes : nos collègues francophones et Rode Kruis-Vlaanderen. Nous sommes ouverts à tous ceux qui veulent participer et qui respectent nos principes.

7. L'universalité

Nous sommes une organisation mondiale dont toutes les associations nationales sont égales. Nous avons les mêmes devoirs d'entraide et les mêmes droits de compter sur le soutien des autres.

Les emblèmes que nous utilisons

La plupart des gens connaissent les emblèmes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ces emblèmes sont vus tous les jours par des personnes du monde entier, principalement en relation avec les services offerts par la Croix-Rouge. Mais d'où viennent ces emblèmes, à quoi servent-ils et quelle est leur protection ?  

Histoire des emblèmes

La bataille de Solférino en 1859 a été suivie par la création de Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en 1863. Le CICR a organisé une conférence en 1863 dans le but de créer des comités nationaux de secours pour soutenir les services médicaux des forces armées, qui deviendront les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cette conférence a également lancé l'idée que le personnel médical des forces armées et des comités de secours volontaires pourrait porter un insigne afin de rendre leur protection visible pendant les hostilités. L'insigne proposé était un brassard blanc avec une croix rouge, les couleurs du drapeau suisse à l'envers.

Dans la première Convention de Genève (1864), la proposition de croix rouge sur fond blanc a été adoptée comme emblème par les Etats. Bien que la croix rouge ait été conçue comme un symbole neutre, exempt de connotations religieuses, politiques ou culturelles, certains pays ont souhaité utiliser un emblème différent. C'est pourquoi, en 1929, un amendement à la première convention de Genève a adopté deux symboles supplémentaires : le croissant de lune rouge et le lion et soleil rouge, tous deux également sur fond blanc. Toutefois, le lion et le soleil rouges ne sont plus utilisés depuis 1980.

Le troisième protocole additionnel de 2005 a adopté un "cadre rouge en forme de carré incliné sur fond blanc" comme emblème supplémentaire, connu sous le nom de cristal rouge. Il jouit du même statut juridique que les autres emblèmes et peut être utilisé de la même manière et dans les mêmes conditions. Il constitue une alternative pour les Etats et les associations nationales qui ne souhaitent pas utiliser la croix rouge ou le croissant rouge. 

Objectif des emblèmes ?

Contrairement aux idées reçues, ces emblèmes ne sont ni un signe pour premiers secours ou la communauté médicale, ni un logo commun régi par le droit de la propriété intellectuelle.

Tout d'abord, la croix rouge, le croissant rouge et le cristal rouge sont des symboles internationalement reconnus de la protection offerte par le droit international humanitaire aux blessés et aux malades ainsi qu'à ceux qui leur viennent en aide en temps de conflit armé, en particulier les services médicaux tels que définis par le droit international humanitaire (usage protecteur).

Les emblèmes indiquent également qu'une personne ou un objet est associé aux composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) (usage indicatif).

Ces symboles qui sauvent des vies doivent être compris par tous et inspirer confiance dès le temps de paix afin de conserver leur effet protecteur en temps de conflit. Il est donc essentiel que les emblèmes soient toujours affichés correctement et qu'ils ne soient utilisés que par les personnes légalement autorisées à le faire.

L'imitation ou l'utilisation abusive des emblèmes est néanmoins fréquente. Elles se produisent aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre. Souvent par ignorance, mais parfois délibérément.

En tant qu'Etat partie aux Conventions de Genève et aux Protocoles additionnels, l'Etat belge est le principal acteur responsable du respect de ces emblèmes en Belgique. Rode Kruis-Vlaanderen , dans le cadre de la Croix-Rouge de Belgique , soutient les autorités pour assurer le respect du droit international humanitaire et la protection des emblèmes en Belgique. 

Comité international de la Croix-Rouge (CICR)

Agir dans les conflits armés

Le CICR promeut et surveille le respect du droit international humanitaire et sa mise en œuvre dans le droit national et international. Dans les conflits armés, le CICR agit en tant qu'intermédiaire impartial et neutre, fournissant une protection et une assistance humanitaires aux victimes. En outre, le CICR veille au respect du droit international humanitaire. Enfin, le CICR dirige et coordonne les activités internationales de secours menées par le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans les situations de conflit. 

Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)

Agir en temps de paix, en cas d'urgence 

La FICR représente toutes les associations nationales au niveau international et encourage la coopération et le développement entre elles.
La FICR se concentre sur deux piliers principaux :  

  • Catastrophes (naturelles) : il s'agit à la fois de préparer de manière proactive les populations aux catastrophes naturelles et de s'attaquer à leurs causes profondes afin de réduire, voire de prévenir, l'impact des catastrophes, et de répondre de manière réactive aux besoins fondamentaux en cas de catastrophe.
  • Santé publique : promotion du bien-être général. Cela comprend la promotion d'une santé sociale, mentale et physique positive et le soutien des moyens de subsistance des personnes. 

Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

La colonne vertébrale du mouvement

Les Sociétés nationales sont l'épine dorsale du Mouvement. Chaque association nationale est constituée d'un réseau inégalé de volontaires et d'employés qui fournissent un large éventail de services. Ces services varient d'un pays à l'autre. Cela s'explique par les besoins différents des communautés et par les relations différentes que les Sociétés nationales entretiennent avec leurs autorités respectives.

Les volontaires des organisations nationales sont souvent les premiers sur le terrain lorsqu'une catastrophe survient. Et ils restent actifs au sein des communautés touchées longtemps après le départ de tous les autres. Dans certains cas, les Sociétés nationales sont les seules organisations à pouvoir opérer dans des pays confrontés à des catastrophes, à des conflits ou à l'effondrement de leur tissu social.